Les postes restantes

de la Porte Fausse

Artiste : Sarkis – France - Lieu : Porte Fausse

 

« La « Porte Fausse » est plus qu’un simple passage, elle est aussi un lieu de mémoire, celui évoquant le moment où une époque passe à une autre, un monde s’ouvre à un autre : « la vieille ville » à « la moderne », aussi vivante l’une que l’autre.

Mon désir est de concevoir, dans ce quartier très populaire, un lieu qui permettra de vivre une expérience esthétique et poétique unique, tout en se confrontant, dans le même temps, à la réalité de notre monde contemporain.

Ce lieu, qui sera caractérisé par la beauté des matériaux utilisés, le marbre et l’or, sera aussi celui de la convivialité.

Il sera pensé pour accueillir des messages sous forme d’enveloppes, de cartes postales ou de papiers pliés qui seront déposés sur un plateau placé à cet effet. Il faut imaginer ces envois comme des messages pouvant être lus par les habitants du quartier de la Porte Fausse ou d’un autre de la ville, mais aussi par ceux vivant dans différentes cités du monde. »

Sarkis

Mars 2006

SARKIS

Venu d’ailleurs, je porte ma culture sur mon dos.

 

Serkis Zabunyan, dit Sarkis (son nom chrétien), est né à Istanbul (Turquie) en 1938. Très tôt, il pratique la peinture qu’il complète par des études d’architecture intérieure à l’Académie des Beaux-Arts d’Istanbul. Il fait également ses études au Lycée Français Saint-Michel et obtient une licence à l’Université de Mimar Sinan.

Après avoir remporté le Prix des jeunes artistes de la Biennal, l’artiste émigre en France en 1964. Il développe alors son oeuvre en fonction des moments et des lieux. Son travail prend ainsi des formes multiples par l’intégration de son, de musique et de théâtre. Ses productions, d’un profond humanisme, consistent en des mises en scène composées d’objets, sculptures, aquarelles, photographies, films, créés par l’artiste lui-même qui se nourrissent de références à l’histoire, la philosophie, les religions, les arts ou la géopolitique. Elles tentent en permanence de bâtir un pont entre les oeuvres du passé et le monde contemporain. Le projet pour la Porte Fausse en est l’exemple parfait où Sarkis recrée le passage entre la vieille cité et la nouvelle ville à l’aide de matériaux ancestraux, l’or et le marbre rappelant la Basilique Sainte-Sophie d’Istanbul. Qu’il s’agisse d’oeuvres d’art, d’oeuvres monumentales, de quartiers urbains, ce sont des lieux entiers qu’il investit dans des conditions sans cesse changeantes (matériau, lumière et couleurs).

Il a ainsi réalisé des oeuvres importantes à Cluny, au Panthéon, à la chapelle Saint-Quirin à Selestat, au musée Unterlinden à Colmar, à l’abbaye cistercienne de Sivacane, au Palais Rameau à Lille... De nombreuses expositions lui ont été consacrées en France, en Turquie, mais aussi dans le monde entier. En 2007, dans le cadre de l’Année de l’Arménie en France, le Louvre a invité l’artiste pour y réaliser une installation, « Rencontres avec Uccello, Grünewald, Munch Beuys » et une exposition lui a été consacrée au Musée Bourdelle à Paris.

Le rêve – Selestat – 1993

A partir de Parsifa - Mamco - Genève - 2006

 

 

 

 

Source :  Communauté d’Agglomération Nice Côte D’Azur (CANCA)